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CES SALARIÉS ONT DÉCIDÉ D’ALLER BIEN, ILS TÉMOIGNENT
JULIE HAINAUT PUBLIÉ LE 14/06/2019 À 16H44
S’accorder des pauses nature chaque jour, écouter les grands esprits, libérer la parole dans leur équipe, retrouver du sens… Ces six managers militent au quotidien pour leur bien-être et celui de leur team. Avec succès ! Témoignages.
Le burn-out ne peut pas être une étape obligatoire dans une carrière. Le plaisir reste au contraire la condition sine qua non de la motivation et de la performance au travail. Et cet état d’esprit doit être entretenu dans les entreprises, en activant simultanément plusieurs leviers : organisationnels, collectifs et individuels. «Il ne suffit pas de changer une seule donnée, par exemple organiser une session de team-building ou nommer un nouveau manager, estime Gabriel Hannes, coach professionnel et conférencier, notamment sur le thème de la souffrance au travail. Il faut aussi que les collaborateurs puissent oser prendre les devants : partir en vacances, ne plus travailler le week-end, pratiquer le yoga, se balader dans la nature…»
En France, 89% des salariés se montrent plus motivés au travail quand leur bien-être physique et mental est pris en considération et les entreprises qui effectuent cette démarche connaissent moitié moins de départs volontaires que les autres (étude WeHobby, 2018). «Donner aux salariés la possibilité de parler d’un mal-être et utiliser la coconstruction pour les aider à y remédier sont des sujets majeurs à l’heure où la digitalisation crée un surcroît de souffrance, poursuit le coach. Le bien-être au travail a un double enjeu. Celui de la ré-humanisation des espaces et celui de la performance. Ils sont liés. Si l’on souhaite plus d’efficacité, il faut prendre soin de soi et des autres !» Nos témoins ont tous pris conscience de cette nécessité, pour eux et pour leur team. Parfois instinctivement, parfois après avoir traversé un moment douloureux. Mais toujours avec cette conviction : dans le domaine du mieux-être, mieux vaut tard que jamais !
Sébastien Becker et Alexis Nollet, fondateurs d’Ulterïa
Amis depuis leur rencontre à l’école d’ingénieur agricole, les deux associés reprennent en 2006 Mobil Wood, une menuiserie engagée dans le développement durable. L’activité se développe, ils acquièrent d’autres entreprises. Le modèle pyramidal du management classique leur déplaît fortement. Ils s’intéressent à l’holacratie, une organisation fondée sur la responsabilisation et la culture du consensus. Ils se forment au coaching et à l’entreprise libérée auprès de l’Association progrès management (APM). «Chaque personne a un potentiel de créativité unique, explique Sébastien Becker. L’idée de l’holacratie est de remettre l’homme au centre. Pour nous, celui qui sait est celui qui fait.»
La pratique ? Regrouper les bonnes personnes aux bons endroits. Le résultat ? Des employés responsabilisés, plus performants, plus heureux. Du dialogue et de la coopération, en somme. Après une belle proposition de rachat d’un groupe américain, ils se posent la question du sens de leur aventure entrepreneuriale… et refusent l’offre pour créer Ulterïa. Cet «écosystème créateur de valeurs pour l’homme et le vivant» compte aujourd’hui six entreprises, une école Montessori, une ferme en permaculture, un fond de donation, une maison écocitoyenne et un centre de formation. Leur ligne directrice ? Un engagement sans faille pour le partage, la transition post-capitaliste, l’écologie intégrale et l’éducation.
Alexandrine Hertzog, ex-chef d’entreprise, en reconversion dans le coaching
Former les salariés, gérer les problèmes quotidiens, être créative… Pendant une vingtaine d’années, Alexandrine Hertzog, 45 ans, fondatrice de la marque de linge de lit Sélène & Gaïa, n’a pas touché terre. «Dans les petites structures, il faut tout faire, être partout à chaque instant, on n’a pas le droit à l’erreur. C’était une course effrénée, j’étais stressée, je ne voyais jamais mes enfants, je passais mes vacances l’ordinateur collé sur mes genoux… J’étais à bout.» Un été, elle participe à un stage d’art-thérapie. Enthousiaste, elle décide de s’accorder régulièrement des «bulles de bien-être» en dehors du travail. Elle engage même un coach qui la pousse à prendre ses mercredis après-midi. «J’ai ensuite enchaîné les formations en développement personnel : communication non-violente, méditation, physique quantique, ennéagramme, gestion des émotions, accords toltèques, écriture automatique…» Elle ne s’arrête plus. «J’ai réalisé que j’étais dirigée par mon mental, alors que la vérité vient du cœur, du corps. J’étais désaxée, j’ai voulu me réaligner.» Aujourd’hui, elle a décidé de devenir coach, d’aider les autres à s’apaiser, à vivre une vie plus douce. Pour le moment, elle s’entraîne, fait le plein de connaissances. Son entreprise est sur le point d’être cédée. «J’ai enfin trouvé ma voie, elle me plaît, elle me correspond. Le cœur est aussi puissant que le cerveau.»
Nathalie Philibert, Responsable de la communication produits, services et clients chez Somfy
Chargée de tout le contenu éditorial du site du leader mondial des solutions domotiques (une entreprise de 8.000 collaborateurs), Nathalie Philibert anime une communauté de 30 correspondants disséminés dans le monde. Pour éviter d’avoir la tête constamment dans le guidon, cette Haut-Savoyarde de 51 ans s’éclipse régulièrement dans la nature. Elle court, elle marche, elle pratique le yoga. Entre midi et deux, la nuit avec sa frontale… Bref, dès qu’elle le peut, en dehors de ses cinquante heures hebdomadaires de travail, elle prend du recul. «Cela me vide la tête, me nourrit et me permet de revenir à l’essentiel. Je retourne ensuite au bureau plus sereine, pleine d’énergie et d’idées neuves.» Plusieurs de ses collègues ont suivi le mouvement. «Cela crée du lien, les équipes sont plus soudées.» Le week-end, elle file dans sa maison du Vercors, sa «soupape de sécurité» pour profiter de la nature et de ses bienfaits. «Il n’y a ni télé ni Internet, je recharge mes batteries.» L’été, elle plonge dans le lac d’Annecy ou part randonner (cette année au Népal, avec sa fille), toujours en pleine nature. «C’est mon équilibre, une hygiène de vie, une nécessité.»
Arthur Brac de la Perrière, patron et fondateur de Metiista
Après avoir passé des années dans de grandes entreprises, Arthur Brac de la Perrière, 40 ans, cherche à donner plus de sens à sa vie. «L’enjeu écologique et social de l’entrepreunariat me tentait particulièrement.» Ce diplômé de HEC se reconvertit dans l’artisanat et crée une entreprise de bâtiment spécialisée dans l’écoconstruction. «L’entrepreneuriat n’est pas un long fleuve tranquille. Le stress est toujours présent. Entre les litiges et les problèmes de trésorerie, il y a beaucoup d’agressivité à à gérer au quotidien. On ne dort pas toujours bien, on est obnubilé par le travail.» Ses trucs pour lâcher prise ? Se stimuler intellectuellement, méditer et écrire. «J’assiste régulièrement à des conférences au Collège Supérieur de Lyon, un centre de réflexion philosophique. Et, au moins quatre fois par an, je participe à des rencontres culturelles au couvent de la Tourette, à Eveux. Je m’y rends aussi quand l’envie d’écrire pointe le bout de son nez. Je transforme ainsi en mots la matière pénible de mon travail. C’est salvateur !» Il va d’ailleurs publier son quatrième roman, La Pierre intérieure, aux Editions Abordables. «Il est vital de trouver du sens en dehors de son travail, de chercher de l’oxygène ailleurs, de sortir du cadre pour comprendre que nous ne sommes ni des êtres parfaits ni des surhommes.»
Sophie Michalet, coach professionnelle, hoame.fr
«Je ne dormais plus, j’avais constamment la boule au ventre en allant travailler.» Après une carrière dans la communication, Sophie Michalet, 50 ans, victime de harcèlement moral et sexuel pendant plusieurs années, décide de changer de voie. «Le médecin m’a arrêtée et j’ai négocié mon départ.» S’ensuit une année de dépression. «La seule chose qui m’animait était d’accompagner mes enfants à l’école et d’aller les chercher. Le reste du temps, je restais devant la télé, brisée.» Elle envoie néanmoins des candidatures. «J’étais dans un tel état que j’avais conscience de ne pas pouvoir être recrutée.» Elle déniche pourtant un poste dans une agence de communication. «Le patron a cru en moi, je lui ai raconté mon histoire, il m’a poussé à faire une psychothérapie. Cela m’a sauvée, m’a permis de me relever.»
Elle s’intéresse aux techniques utilisées lors de sa thérapie, lit beaucoup et choisit de faire de son parcours une force. «Je me suis retrouvée un jour face à un homme accusé de harcèlement sexuel, il s’est livré sans connaître mon histoire et j’ai écouté. J’ai su à ce moment-là que j’avais transformé mon expérience.» Elle quitte son job et se forme au coaching professionnel chez Transformance Pro pendant deux ans. Aujourd’hui, elle intervient notamment au Conseil d’Etat, dans les services du Premier ministre et dans les universités de Lyon et Marseille, pour assister les équipes sur des problématiques allant de la gestion de situation conflictuelle à l’accompagnement du changement, en passant par le développement de l’intelligence collective.