Les émotions et la performance
#intelligenceemotionnelle | Y-a-t-il un impact entre les émotions et la performance ? Les émotions peuvent-elles servir la performance ? Et dans la positive, comment faire ? Autant de questions que bon nombre d’entre nous se pose. Finalement, si l’émotion s’avère indispensable à la performance, alors comment en faire bon usage ? Quelques pistes de réponses ci-dessous et pour poursuivre, les échanges toute l’équipe maintenant Demain se tient à votre écoute : https://www.maintenantdemain.com/contact/
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Chronique On ne choisit pas ce que l’on ressent, mais on peut en prendre conscience et tenter de ne pas se laisser déborder.
Le tennis nous a donné deux exemples lors du dernier Us open de l’impact des émotions sur la performance. Le plus spectaculaire est évidemment la façon dont Serena Williams perd progressivement ses moyens à mesure que sa colère monte contre l’arbitre. Indignée par un premier avertissement, elle rumine sa fureur qui la conduit à le traiter de voleur et de menteur et fracasse sa raquette. Magnifique démonstration d’hubris qui conduit à l’échec. La joueuse au palmarès exceptionnel, prise dans la toute-puissance et qui ne supporte pas que le cadre lui soit appliqué. Risque partagé par tout dirigeant en situation de sur-réussite. Dans l’autre exemple l’arbitre Lahyani descend de sa chaise au break pour encourager un des joueurs qui, à l’évidence, avait perdu sa combativité. Ce dernier, alors qu’il était en train de perdre, se reprend et gagne le match.
Si l’émotion est indispensable à la performance, la question qui se pose à tous est comment en faire bon usage. On ne choisit pas ce que l’on ressent, mais on peut en prendre conscience et tenter de ne pas se laisser déborder. C’est surtout vrai pour les émotions particulièrement envahissantes comme la colère. Lorsqu’elles émergent, il faut pouvoir les nommer, si ce n’est à voix haute du moins à voix basse. Les nommer permet d’en prendre acte. Puis de choisir de se reconcentrer sur son objectif du moment. Et donc de porter toute son attention sur ce que l’on a à faire et sur l’effet que l’on produit sur les autres plutôt que d’agir en mode « automatique » en donnant libre cours à son émotion.
Un parcours de dirigeant est un cheminement personnel. Il part des spécificités de chacun pour qu’il puisse élargir son registre comportemental et donc de mieux comprendre la façon dont ses émotions l’influencent souvent à son insu.
Eric Albert est associé gérant d’Uside
Eric Albert