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Entrepreneurs, start-up, dormez-vous la nuit ?
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Entrepreneurs, start-up, dormez-vous la nuit ?

Qu’est ce qui empêche les entrepreneurs de dormir la nuit ? Ci-dessous un excellent article qui démontre l’incroyable efficacité du sommeil sur les résultats de nos entrepreneurs.

Qu’est ce qui vous empêche de dormir ?

Manque de clients ? Manque de vision ? Avenir incertain ? Carnet de commande qui se vide ? Difficultés d’anticipation de votre business ? Manque de business ? Quelles que soient vos raisons, vous pouvez dormir sereinement la nuit !

Faites appel à l’expertise d’entrepreneurs au service de votre croissance et de votre résultat. La différence maintenant Demain ? Nous connaissons vos insomnies car nous avons pu les vivre par le passé ! Nous sommes des entrepreneurs, au service d’entrepreneurs ! Nous proposons un accompagnement opérationnel et pragmatique. Nous traçons votre objectif pas à pas et fixons les jalons de votre réussite. Enfin, nous co construisons à vos côtés les livrables concrets dont vous avez besoin pour avancer :

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CHRONIQUES D’EXPERTS

LEADERSHIP

Les entrepreneurs, tous insomniaques ?

Le 27/03/2017 @harvardBusinessReview

Influencés par les théories et les mythes sur l’entrepreneuriat, les chefs d’entreprise ont tendance à sous-estimer une de leurs principales ressources : le sommeil réparateur.

Il prend des risques, innove, embauche, investit, noue des partenariats, s’aventure à l’international, travaille beaucoup… Dans l’imaginaire collectif, l’entrepreneur ne dort jamais. Les théories sur l’entrepreneuriat ont d’ailleurs fait une impasse totale sur la dimension physiologique de l’entrepreneur.

Mais ce dernier, aussi « héroïque » soit-il, n’est pas au-dessus des lois de la biologie. Il a, comme tout être humain, besoin de repos et de sommeil. Parce qu’ils ne sont pas suivis par les services de santé au travail, on ne sait pas grand-chose du sommeil des travailleurs indépendants. Or, l’être humain passe un tiers de sa vie à dormir. Qu’en est-il pour les dirigeants d’entreprise ? Dorment-ils autant que le reste de la population ? Dorment-ils mieux ou plus mal ? Leur sommeil a-t-il un effet sur leurs aptitudes entrepreneuriales ?

Pour répondre à ces questions, nous avons questionné 238 dirigeants de PME pendant trois mois. Ils ont été interrogés sur la durée de leur sommeil en semaine, pendant le week-end, ainsi qu’en vacances. À partir de ces données, une estimation de leur dette [effet cumulé du manque de sommeil, NDLR] et de leur privation de sommeil a été mesurée.

Le sommeil est perçu comme une variable d’ajustement

Le sommeil apparaît comme un compromis entre nos besoins biologiques, les contraintes de nos rythmes de vie et notre personnalité, ce qui explique que les besoins de sommeil varient d’une personne à l’autre. Dans les faits, les dirigeants ont nettement tendance à rogner sur leur temps de sommeil, qu’ils considèrent souvent comme une variable d’ajustement. Ce comportement, lié à une certaine vision du leadership, contribue au fait que les dirigeants dorment moins que la population générale.

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), les individus dorment en moyenne 7 à 8 heures, mais cette durée peut varier, pour certains, de 4 à 6 heures et, pour d’autres, de 9 à 10 heures, voire davantage. La moyenne des Français est de 7h05 en semaine et de 8h11 le week-end, une quantité jugée insuffisante par les spécialistes.

Notre étude montre que les dirigeants sont en dette chronique de sommeil. Des résultats qui confirment ceux de l’Institut National du Sommeil et de la Vigilance (INSV). Ils soulignent en effet que ceux qui dorment le moins sont les catégories socioprofessionnelles supérieures, dont les professions intellectuelles supérieures, mais aussi les chefs d’entreprises, les artisans et les commerçants.

Cette tendance à la privation de sommeil est encore plus visible quand on commence à calculer les durées de sommeil sur différentes périodes. Notre étude montre que les dirigeants dorment en moyenne 6h42 en semaine et 7h49 le week-end. Ils récupèrent donc leur manque de sommeil durant le week-end, car ils peuvent dormir légèrement plus longtemps et faire la sieste. Pendant les vacances, lorsque les contraintes sont moindres, les dirigeants passent de 6h42 de sommeil à 8h09 !

La qualité du sommeil laisse à désirer

Cette culture de la privation de sommeil subie ou choisie par les dirigeants est génératrice de dette de sommeil et a une incidence directe sur leur niveau de vigilance diurne. Pour 54% d’entre eux, l’un des premiers symptômes est un état de somnolence avéré ou sévère. D’après l’étude conduite par l’INSV durant la même période, seuls 19% des Français avaient ce même niveau de somnolence.

Au-delà de la quantité, l’étude montre que 47% des dirigeants ont une qualité de sommeil dégradée. Pourquoi ? Parce que leur sommeil est ponctué de troubles plus ou moins récurrents, voire handicapants. Il s’agit le plus souvent de difficultés lors de l’endormissement, mais aussi d’éveils nocturnes ou de réveils précoces.

Dans le cas des dirigeants, l’une des principales causes de l’apparition de ces troubles est le fait d’amener du travail jusque dans le lit et ne pas prévoir de « sas » de décompression. Or, beaucoup d’entre eux s’endorment en pensant à leurs problèmes professionnels. S’octroyer un moment de décompression est essentiel pour éviter de refaire sa journée, de revivre ses problèmes, de repenser à ses discussions, de ruminer en boucle. Ce moment permet de se libérer de sa journée et de son travail et d’entrer plus sereinement dans le sommeil. Cela permet aussi de prévenir des maux plus complexes tels que le burn-out.

La vigilance entrepreneuriale en pâtit

Les dirigeants ont des croyances et des comportements spécifiques face au sommeil. En décidant de dormir moins pour travailler plus, ils pensent gagner du temps dans leur activité. Les faits montrent qu’au contraire, ils créent les conditions de leurs propres échecs.

Au-delà des effets négatifs sur la santé, une mauvaise qualité du sommeil perturbe également certaines aptitudes entrepreneuriales essentielles. Un sommeil dégradé va induire à court et moyen terme de la somnolence et de la fatigue. Ces états ont des effets délétères sur un certain nombre de fonctions cognitives mobilisées dans le processus entrepreneurial, telles qu’une augmentation des erreurs de jugement ou des difficultés à se rappeler des détails, à planifier ou à persévérer dans une activité. Mais également, sur leurs attitudes managériales comme une réduction de la capacité à communiquer ou l’apparition de comportements, au mieux impatients et au pire agressifs (lire aussi la chronique : « Si votre patron est agressif, c’est qu’il est sûrement insomniaque »).

Notre étude montre les effets de la fatigue et de la somnolence sur une capacité clé du dirigeant de PME, celle de détecter des opportunités d’affaires. Ces états vont affecter négativement la capacité à faire des connexions et des associations entre des informations disparates et sans liens apparents. Parallèlement, les résultats montrent aussi que la fatigue et la somnolence ont des effets négatifs sur la capacité à évaluer et à juger de la rentabilité d’idées nouvelles. Ces derniers créent les conditions d’une mauvaise prise de décisions entrepreneuriales.

Pour gagner en vigilance entrepreneuriale, le premier réflexe d’un bon entrepreneur est de décider de dormir plus. La quantité de sommeil est une variable sur laquelle nous avons tous une maitrise, une latitude décisionnelle – c’est bien l’entrepreneur qui décide de prendre un rendez-vous très matinal, de finir ses journées tardivement, de multiplier des déplacements nocturnes, de relever ses derniers courriels avant de se coucher, etc. Nos résultats montrent que le sommeil est un actif stratégique – totalement absent des manuels –  mais ô combien efficace dans la réalité. Un bon sommeil assure une bonne vigilance entrepreneuriale, alors « qui dort, entreprend ».

A découvrir :  DirigeantsSanté

Florence Guiliani

Chercheure associée à l’observatoire Amarok et docteure en gestion de l’Université de Montpellier (Laboratoires Montpellier Recherche en Management et LABEX Entreprendre). Ses recherches portent sur la question du sommeil et de ses répercussions cognitives et entrepreneuriales.

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Olivier Torrès

Fondateur d’Amarok, le premier observatoire de la santé des dirigeants de PME et des entrepreneurs. Normalien et agrégé d’économie, il est professeur de management à l’Université de Montpellier 1 et à Montpellier Business School,  titulaire de la chaire santé des entrepreneurs (LABEX Entreprendre).

 

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